Si la culotte menstruelle a su s’imposer comme l’une des protections périodiques parmi les plus sûres et écologiques, c’est au tour du maillot de bain menstruel de révolutionner les habitudes des femmes et des jeunes filles. Qui dit nouveau marché, dit aussi appât du gain et arnaques en tout genre ! Alors comment les reconnaître et les éviter ?
Dropshipping de maillots de bain menstruels et pratiques commerciales illégales
De très nombreux sites vendant des maillots menstruels en ligne fleurissent sur Internet. Parmi eux, on retrouve bien sûr des marques de confiance (Smoon, Elia Lingerie, So’Cup, etc.), qui ont su concevoir des maillots efficaces et de bonne qualité, mais surtout avec une composition saine, sans danger pour la santé des femmes.
Malheureusement, comme pour les culottes de règles, plusieurs sites ne font que revendre des produits chinois de très mauvaise qualité, sans contrôle ni certification garantissant leur innocuité. Ces soi-disant marques de maillot de bain menstruel utilisent le dropshipping pour dégager une marge très importante. Le dropshipping est une pratique commerciale, souvent malhonnête, qui consiste à revendre à un prix déraisonnable des produits de qualité médiocre achetés à bas coût et expédiés depuis l’autre bout du monde.
Concrètement, ces vendeurs en ligne transmettent les commandes de maillots menstruels passées sur leur site à de grandes usines implantées en Asie. Ces usines se chargent d’emballer et d’envoyer elles-mêmes les maillots menstruels aux clients français. C’est la raison pour laquelle les commandes mettent souvent plus de 3 semaines à arriver en France.
Outre leur impact écologique catastrophique, ces maillots de bain menstruels présentent surtout un danger sanitaire. Ils sont en effet importés en Europe sans certification CE et ne répondent donc pas aux exigences de l’Union européenne en matière de santé et de sécurité.
Sans surprise, la vente en ligne de ces maillots menstruels va souvent de paire avec des pratiques commerciales illégales au sens de l’article L121-2 du Code de la consommation :
- des promotions très alléchantes mais en réalité permanentes et donc fausses,
- des allégations trompeuses sur la composition, la fabrication ou les certifications,
- le refus de reprendre et de rembourser les produits neufs, ce qui est une violation du droit de rétractation du consommateur.
Vous ne savez plus à quelle marque vous fier ?
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Comment éviter les arnaques lorsqu’on achète un maillot de bain menstruel en ligne ?
Vérifier la réputation de la marque sur des sites indépendants
Lorsque vous envisagez d’acheter un maillot menstruel pour vous ou votre ado sur un site Internet, votre premier réflexe doit être de vérifier sa réputation en ligne. Mais ne prêtez pas attention aux avis clients présents sur le site de la marque elle-même. Au mieux, ceux-ci sont triés, et au pire, totalement inventés. Consultez plutôt les avis laissés par les clients sur des sites tiers et indépendants comme TrustPilot afin de vous faire une idée sur la qualité des produits vendus, et le sérieux de l’entreprise.
Utiliser des outils d’analyse pour juger de la fiabilité du site web
Il existe des outils gratuits qui permettent d’évaluer automatiquement l’indice de confiance d’un site web sur la base de différents critères tels que l’ancienneté du nom de domaine, les données WHOIS, les témoignages d’utilisateurs, le plagiat, la sécurité et la protection des données. En voici deux parmi les plus connus :
- https://fr.scamdoc.com
- https://captaindrop.com.
Repérer des modèles de maillots déjà vus sur Aliexpress
Vous avez certainement entendu parlé d’Aliexpress, cette plateforme de vente en ligne géante qui permet d’acheter pratiquement en direct des usines des produits fabriqués en Asie, souvent à prix très bas. On y trouve notamment certains maillots de bain menstruels au look assez reconnaissable, revendus par de nombreux sites de dropshipping. Si vous reconnaissez l’un de ces modèles, mieux vaut passer votre chemin !
Consulter les informations sur la société et ses dirigeants dans les CGV
C’est dans le pied de page d’un site web que l’on trouve un lien vers ses Conditions Générales de Vente où figurent les informations légales concernant le vendeur. Plusieurs indices peuvent révéler que l’entreprise n’est pas sérieuse :
- Texte contenant des fautes d’orthographe ou mal traduit.
- Absence de coordonnées claires (numéro de téléphone, adresse postale de l’entreprise, SIRET, etc.)
- Absence de numéro d’immatriculation au RCS (obligatoire).
- Utilisation d’une adresse e-mail gratuite type “@gmail.com”.
- Refus de retour des produits neufs dans leur emballage d’origine.
Si le numéro RCS est indiqué, effectuez une recherche sur le site web pappers.fr pour voir à quel type de profil de vendeur vous avez affaire. Il peut par exemple être le seul et unique salarié de son entreprise… Un petit tour ensuite sur Linkedin vous révélera peut-être le profil type du dropshipper en culottes et maillots de bain menstruels : un jeune homme étudiant en école de commerce. Il y a fort à parier pour qu’il ne connaisse rien au produit qu’il revend et qui n’ait pas conçu ni lancé la production de ses propres modèles.
Communauté feinte sur les réseaux sociaux
Le fait que la société soit totalement absente du réseau social professionnel Linkedin et que ses comptes sur les autres réseaux sociaux ne suscitent aucune interaction peut également vous mettre la puce à l’oreille.
Il n’est pas rare de constater qu’une marque de maillot de bain menstruel a des milliers de followers sur Instagram et pourtant très peu de réactions de leur part. Une communauté de followers peut en effet être très facilement achetée et donc totalement fake !
